Transcription
Esclave du Sr Colin Lacour, & Antoine
sarrasin mulatre Esclave du Sr Poédras,
& lui ajouta que les négres de ces trois
habitations étoient suffisants pour
détruire tous les blancs de ce Poste, que
le négre Antoine Esclave à la Ve Lacour
(César parlant toujours) lui avoit dit
que Philipe Manchot Esclave de la
dite dame étoit parti pour la ville
s’informer s’il étoit vrai que le Commandt
[une] reçu une telle lettre, mais que voyant
qu’il ne revenoit pas, ils alloient se
dessider à prendre leur liberté en
détruisant les blancs, commançant par
mettre Le feu à une cabanne du Sr Poédras,
Les blancs devant surement aller pour
l’éteindre devoient être tués, et les
négres s’amparrer des armes, poudre
à feu & balles qui étoient dans le
magasin que le Vendredy dix du passé
sarrasin mulatre Esclave du Sr Poédras,
& lui ajouta que les négres de ces trois
habitations étoient suffisants pour
détruire tous les blancs de ce Poste, que
le négre Antoine Esclave à la Ve Lacour
(César parlant toujours) lui avoit dit
que Philipe Manchot Esclave de la
dite dame étoit parti pour la ville
s’informer s’il étoit vrai que le Commandt
[une] reçu une telle lettre, mais que voyant
qu’il ne revenoit pas, ils alloient se
dessider à prendre leur liberté en
détruisant les blancs, commançant par
mettre Le feu à une cabanne du Sr Poédras,
Les blancs devant surement aller pour
l’éteindre devoient être tués, et les
négres s’amparrer des armes, poudre
à feu & balles qui étoient dans le
magasin que le Vendredy dix du passé
Translation
slave of Mr. Colin Lacour, and Antoine Sarrasin, mulatto slave of Mr. Poédras. He added that the negros of these three residences were enough to kill all the whites of this post, that the widow Lacour’s negro slave Antoine (César is still talking) told him that Philipe Manchot, slave of said woman, left for town to find out whether it was true that the Commandant had received such a letter, but seeing that he didn’t return, they were going to decide to take their freedom by killing the whites, beginning by setting fire to a cabin of Mr. Poédras. The whites would surely go to put it out, and the negros would seize the guns, gunpowder, and bullets that were in the store. She said that on Friday, the 10th of last month,
Previous document:
Statement of Francoise (May 6, 1795)
Next document:
Statement of Pierre Goudeau Jr. (May 6, 1795)