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Transcription
Jn Bte Riché
Les mêmes Jour & an que dessus en présence des
sieurs françois allain & Simon Croiset, témoins
d’assistance , est comparu en personne Le sieur Jean
Baptiste Riché, habitant de ce Poste, le quel a fait
serment par Dieu Notre Seigneur, et un signe de
Croix en forme de droit, de déclarer ce qu’il a oui
dire aux nommées françoise & Madelaine sauvagesses
de nation Tonica, au sujet du complot fait par
les esclaves de ce district contre leur maitre a dit
que ___ Le neuf du Courant françoise & madelaine
sauvagesses de Nation Tonica etant instruites du Complot
fait par les négres Esclaves de ce district contre leurs
maîtres, l’avoit averti qu’ils devoient tuer tous les
blancs à la reserve des Jeunes femmes & filles,
dont ils vouloient fair leurs Esclaves, que pour
cet effet ils devoient mettre le feu a une Cabanne
du sieur Poédras, Les blancs de l’habitation devant
surement courir, á cette incendie, ils prophiteroient
de cette occasion pour les détruire, et san parrer des armes
Balles, & poudre à feu, qu’ils devoient aussi
s’emparrer du magasin d’un autre marchand quils
n’ont pas nommé, que les dites sauvagesses ayant
eté le landemain, dans les Camps, de Colin Lacour,
& veuve Lacour, Les Négres leurs ont tout dit que
ne pouvant frapper le Samedy au soir étant
trop tard pour se rassambler, ils avoient renvoyé
cela au dimanche, & que le Négre du sieur frédéric
Léonard, un des plus annimé, les en avoient instruites
Le premier
et dit n’avoir rien de plus á déclarer et qu[il est]
Translation
Jean Baptiste Riché

On the same day and year as above, in the presence of witnesses Messrs. François Allain and Simon Croiset, Mr. Jean Baptiste Riché, resident of this post, appeared in person. He took an oath to God our Lord to tell what he heard Françoise and Madelaine, savages of the Tunica nation, say about the plot by slaves of this district against their master. He said that on the ninth of this month, Françoise and Madelaine, savages of the Tunica nation, having been informed of the plot by the negro slaves of this district against their masters, had warned him that they were going to kill all the whites except young women and girls, whom they wanted to make their slaves, and that in order to do this they were going to set fire to Mr. Poédras’ cabin. The whites in the house would certainly run to the fire; the slaves would take advantage of this opportunity to destroy them and seize weapons, bullets, and gunpowder; they would also seize the store of another merchant who they did not name. The savages were in the camps of Mr. Colin Lacour and the widow Lacour, and the negros told them everything—that they couldn’t strike Saturday evening because it was too late to assemble, so they postponed it until Sunday, and that Mr. Frédéric Léonard’s negro, one of the most spirited, informed them of it first.
and he said he had nothing else to declare and that he is

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